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Mélanie Marcel

Co Fondatrice et PDG SoScience

Et si la recherche et l’innovation avaient pour objectif premier de servir l’intérêt général? Avec So Science, Mélanie Marcel crée l’écosystème et les conditions favorables à l’émergence de pratiques d’innovation et de recherche ayant pour premier but de répondre à des enjeux sociétaux.


Mélanie Marcel est la dirigeante de SoScience. Elle est ingénieur ESPCI spécialisée dans la physique des ondes et les neurosciences.

 

Suite à ses recherches sur les interfaces cerveau-machine, Mélanie a créé SoScience, une start-up spécialisée dans la recherche et l’innovation responsable, une approche R&D qui comprend les impacts sociaux et environnementaux dès le processus d’innovation.

 

Mélanie Marcel a développé une connaissance approfondie de la recherche et de l’innovation responsable (RRI), qui a conduit à sa sélection comme expert par la Commission européenne afin de participer à la définition du concept. Elle conseille des acteurs privés comme publics sur les nouvelles pratiques innovantes en matière de recherche. Elle est l’auteure de “Science et Impact Social: vers une innovation responsable” aux Editions Diateino (2017).

Mélanie Marcel est passionnée de l’intersection entre innovation et impact global. Son engagement à penser la science comme un vecteur d’impact sociétal a été reconnu : Mélanie est Echoing Green Fellow 2017 et Ashoka Changemaker 2014. Elle est intervenue chez Google X en 2018. L’entreprise lui a demandé dans la foulée une mission de conseil à long terme pour accompagner le développement de Google/Alphabet en innovation responsable.

 

Elle est nommée, toujours en 2018, Ashoka Fellow 2018, le réseau qui met en avant les meilleurs entrepreneurs sociaux.

 

Dans un monde où les chercheurs sont avant tout motivés par des incitations économiques, Mélanie établit un pont entre la science et ses applications pour les humains. En organisant de manière créative un processus qui intègre à la fois des scientifiques et des entrepreneurs sociaux, elle introduit la pratique de la «valorisation sociale», qui consiste à attribuer une valeur à un travail de recherche scientifique appliqué à la résolution de problèmes sociaux.

 

Ses efforts visent à créer un système dans lequel les chercheurs sont activement incités à orienter leurs travaux vers un impact social plutôt qu’incidemment. Elle montre comment ce processus de valorisation sociale est possible en faisant appel aux nouveaux partenaires nécessaires, à savoir les entrepreneurs sociaux. Pour ce faire, elle crée le cadre nécessaire pour que les chercheurs et les entrepreneurs sociaux se rencontrent, discutent du problème qu’ils souhaitent résoudre et collaborent davantage. Le fait de croiser des perspectives permet de relier la connaissance scientifique, sa mise en œuvre sur le terrain et son impact social.

 

Mélanie envisage que les structures qu’elle crée soient intégrées aux processus de valorisation institutionnelle dans tous les instituts de recherche.

 

Parce qu’elle sait que faire de la place pour la recherche axée sur l’impact implique de réorienter les capacités existantes, elle cherche également à modifier les critères pour les budgets de recherche afin d’inclure le potentiel d’impact social. Dans un premier temps, elle a réussi à faire reconnaître les entrepreneurs sociaux comme bénéficiaires éligibles des fonds de recherche de l’Union européenne. Mélanie cible également les entreprises privées, qui détiennent une part importante du budget de la recherche.

 

Elle jette un pont entre les départements de RSE et de R&D pour que l’impact social soit un critère essentiel du processus de planification de la recherche.

 

 

Langues parlées : Français, Anglais

bibliographie

  • Science et Impact Social: vers une innovation responsable

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